voilà, tout est édité, j'ai rajouté le titre au début, c'est
Embuscade, itre a double tranchant...
sinon, rien a changé, a part deux ou trois fautes et erreurs de syntaxe qui ont sautées. La seule chose de notable est le fait que Lokaï possède la lame des réels multiples depuis un millénaire au lieu de 500 ans.
Sur ce, je vous laisse lire la suite. il y a un peu moins d'action, mais c'est pour mettre l'intrigue en place, vous inquietez pas, je vous prépare un truc bien apocalyptique
. Surtout, si c'est embrouillé, n'hésitez pas a me demander des explications :
Bataille en Albion : Trahison
Phase 2
.....La Lune se levait dans une nuit noire comme l'encre, perçant parfois la lourde chappe brumeuse des nuages. Un vent glacial venait du nord, gonflant la voilure de l'arche noire qui tanguait paisiblement au rythme des flots. La mer était calme ce soir. Seul la troublait la flotte elfe noire d'où montait parfois le hurlement étouffé d'un esclave, torturé ou en train de mourir. De temps à autre, les rayons de lune perçant la nuit tombaient sur les vaisseaux, les éclairant d'une lumière pâle. Ils apparaissaient alors tels des fantômes jouant à cache cache avec les ténèbres, à mesure que la Lune se dévoilait, ou se dérobait.
.....Sur le pont de l'arche Zy'leth, Souffrance en Druchi, entre deux balistes à répétition, se tenait une figure féminine qui observait les flots : Amenaraz. « Demain soir sera un grand jour pour Dame Morathi. Le temps passé à manipuler les intrigues et à trahir les siens aura finalement porté ses fruits, pensa-t-elle. Si elle parvenait à atteindre son but, la Matriarche suprême pourrait alors étendre considérablement son influence au sein de la société druchi et faire monter en puissance le Culte du Plaisir. Ce qu'elle recherchait était de plus une arme de premier choix, et elle pourrait faire taire ses adversaires, même les plus coriaces. » Amenaraz souria, elle enviait Morathi. Mais l'heure était à l'action désormais, le moindre faux pas ne lui serait pas pardonné.
.....La sorcière elfe noire quitta le bastingage pour se diriger vers la cabine de ses quartiers. Sa disciple personnelle l'y attendait, se tenant là, devant la porte d'un bois noir glacé.
.....« C'est l'heure, lui chuchota Amenaraz, suis moi. »
.....La disciple acquiesça et obéit en silence. Ce qui allait suivre était tout nouveau pour elle et c'était un grand honneur que sa maîtresse la laisse venir.
.....Elles s'enfoncèrent dans les passages obscures du navire, seulement éclairés de temps à autre par la lueur vacillante de petites lanternes de métal. Mis à part les discrètes sentinnelles de garde, tout les corsaires elfes noirs dormaient, prenant du repos avant ce qui allait suivre. Les seuls bruits audibles étaient ceux des poulies claquant dans le vent, et des cordages tendus à l'extrême. Elles s'arrêtèrent après un parcours sinueux devant la dernière porte du dernier couloir du vaisseau. Celui qui n'était pas éclairé.
.....« Nous y sommes, murmura Amenaraz. Tu te tiendra contre le mur du fond, sans faire un seul bruit tu m'entends ? »
.....La disciple acquiesça. Désobéir à sa maîtresse, c'était bien la dernière chose qu'elle désirait. Cela signifiait la mort dans tous les cas. La seule inconnue étant le temps qu'elle metrait pour succomber à la torture. Elle l'avait vue un jour punir un capitaine corsaire un peu trop insolent. Cela avait été horrible. Les cauchemars l'avaient poursuivie durant des semaines, et elle en frémissait encore de terreur en se remémorant se visage torturé, défiguré par la douleur, implorant la sorcière de lui porter le coup de grace, attaché au mat du vaisseau. Les marques laissées par le malheureux étaient d'ailleurs toujours visibles, tel un permanent rappel a l'ordre pour tout ceux qui n'étaient pas contents.
.....Amenaraz entra, suivie de près par l'apprentie qui alla se placer comme prévu contre le mur du fond, sur lequel étaient gravés d'étranges runes elfiques qu'elle ne reconnut pas. La sorcière s'avança ensuite jusqu'au centre de la petite pièce obscure, uniquement éclairée par six bougies. Elle se tenait au centre d'un symbole géométrique orné d'arcanes complexes. Sa longue robe sombre semblait onduler comme dans le souffle d'une brise alors que la pièce était close.
.....Elle leva la main, l'ouvrit, et tendit son doigt en direction du mur de gauche. Un des innombrables tiroirs sur lesquels était gravés des mots d'une langue oubliée depuis bien longtemps s'ouvrit. Un long parchemin en sortit, se déroulant à mesure qu'il s'approchait de la main tendue de la sorcière. Elle l'attrapa et le plaça à coté d'elle, flottant dans les airs. Elle recommença ensuite sa maneuvre à plusieurs reprises. À chaque fois un autre tiroir s'ouvrait. Sur les murs, au plafond ou sur le sol, il y en avait partout, certains étant de la taille d'un auriculaire de snotling tandis que d'autres étaient assez grand pour pouvoir contenir un chaudron ou encore un corps humain. Les seuls endroits vierges de tout rangement étaient la porte, l'intérieur du symbole ésotérique au sol et le mur contre lequel s'appuyait la disciple.
.....Ayant terminé, divers artefacts flottaient désormais autour d'Amenaraz. Allant d'herbes aux vertues magiques jusqu'aux substances immondes dont on ignorait la provenance, en passant par quelques instruments de tortures tous plus complexes les uns que les autres.
.....« Bien, le moment est propice, profitons en tant que les vents de magie ne sont pas trop perturbés. »
.....Six boules d'un cristal noir vinrent s'ordonner autour de la Grande Sorcière, tandis que les autres artefacts s'écartaient pour faire place. L'atmosphère se fit soudain de plomb, comme si la densité de l'air avait été brutalement modifiée. Les six boules de cristal se mirent alors à palpiter, tandis qu'une lueur bleue les illuminait de l'intérieur, donnant un aspect encore plus iréel à la pièce, si cela était encore possible. La température chuta en même temps que les bougies s'éteignirent, une à une, ne laissant comme trace qu'une odeur froide de carbone, s'écaporant en fumée bleue dans la pièce.
.....Quelque chose se fit alors sentir, une présence, comme un nuage menaçant flottant au dessus de la pièce. Quoi que ce fut, la disciple n'en savait rien. La seule chose de certaine était cette perfidie, ce vice et une sournoiserie sans pareil qui émanait de la chose, presque palpable. Cette chose était profondément vicieuse et cruelle, et étouffai l'apprentie de sa présence.
.....« Bonsoir dame Morathi, je m'incline devant votre splendeur et suis à vos ordres, déclara Amenaraz.
.....« Dame Morathi! La Matriarche Suprême elle même! Pensa la disciple excitée. Quel honneur que de pouvoir assister à cette conversation! » Elle se tint humble devant la puissance exigée par les deux sorcières pour communiquer entre elles. L'une se tenait en Elthin-Arvan, tandis que l'autre était en pleine campagne guerrière contre les Hommes-Lézards de Lustrie, presque à l'autre bout du monde.
.....- Trève de fioriture je te prie, nous n'avons pas beaucoup de temps. La voix de Morathi était étouffée, comme distante, mais cela n'enlevait rien à son charme ni à son envoûtante sensualité. Sa voix était cependant autoritaire. Y'shyin m'a fait part de son succès quant à son implantation sur la côte nord d'Albion. C'est maintenant à ton tour d'agir. Voilà tes instructions, suis les à la lettre, quoi qu'il arrive. Après l'avoir reçue, tu accompliras immédiatement le rituel nécéssaire. Est-tu prête ? Sa voix grésilla sur les derniers mots, mais fut cependant audible.
.....- Oui Dame Morathi, il ne manque plus qu'elle, répondit Amenaraz.
.....- Bien fit la Matriarche. Utilise l'écrin des morts pour la transporter, je ne veux pas que ses pulsations magiques se fassent remarquer, compris ?
.....La Grande Sorcière acquiesça mentalement.
.....- Parfait, continua Morathi, Il ne te reste plus qu'à lancer l'assaut comme convenu. Confie cette tâche à Feoravë, c'est un bon général, il saura se débrouiller. Je peux t'assurer que tu seras ensuite récompensée comme il se doit.
.....- Amenaraz eu la désagréable impression que Dame Morathi avait eu un ton légèrement plus cruel sur les derniers mots. Elle préféra ne pas y penser.
.....- Vous pouvez me l'envoyer Matriarche suprême, tout est en place.
.....- La voici, répondit-elle.
Morathi prononça quelques mots étranges et la lueur des boules de cristal vacilla. L'instant d'après, une gemme d'un vert émeraude se tenait en face d'Amenaraz.
.....- Bien reçue, dit-elle. Je commence le rituel.
.....- Parfait. Ne me déçois pas.
Morathi coupa la liaison et la lueur bleue disparue en même temps que sa présence menaçante. Les bougies se rallumèrent une à une. Le cercle de cristal se rompit et alla se placer dans un des tiroirs du plafond. L'atmosphère était redevenue un peu plus normale.
.....- Amenaraz se tourna vers sa disciple, une étincelle de folie brillait dans ses yeux et elle affichait un sourire de mauvaise augure. Elle s'approcha doucement vers elle.
.....- Commençons disciple. J'ai tous les éléments du rituel autour de moi, il ne me manque plus qu'une seule chose
.....Parvenue à sa hauteur, elle la regarda dans les yeux et vit le doute s'y insinuer. Elle lui carressa la joue de ses longs doigts fins.
.....- Toi » fit-elle en enfonçant ses ongles dans sa peau.
.....Le mur derrière la disciple parut devenir vivant, et des filaments de chair rose s'enroulèrent autour des bras et des jambes de la malheureuse alors qu'elle poussait un hurlement qui déchira le silence dans la nuit.
.....Deux étages au dessus, les corsaires s'étaient révéillés en sursaut, le coeur battant à tout rompre. Ça recommençait...
.....Une fois le rituel terminé, la petite pièce obscure au coeur du vaisseau était presque entièrement recouverte du sang de la disciple. Son corps éviscéré gisait au sol, ses organes répandus un peu partout, des gerbes rouges étant visibles jusqu'au plafond.
.....Amenaraz était épuisée mais elle avait finit par avoir ce qu'elle voulait. L'âme de la disciple s'était débattu plus fortement qu'elle ne l'aurai cru capable, mais au final, son âme était prisonnière de la gemme. Son coeur avait arrêté de battre quand la pierre avait commencé à palpiter, perturbant les vents de magie comme elle ne l'avait jamais vu auparavant.
.....Elle contempla la pierre un instant, une puissance phénoménale émanait d'elle, bien que pas encore réellement utilisable à pleine puissance. Morathi était parvenu à la récupérer après être tombée sur la copie d'une antique plaque sacrée dans les ruines d'une Cité Temple Homme-Lézard qui faisait mention d'une certaine prophétie. Sa recherche d'artefacts en Lustrie n'avait pas été vaine, et grace à la manipulation de Vashnaar le Tourmenteur, elle avait pu détourner l'attention des yeux slanns d'Albion. Elle ricana doucement. Bientôt, un sérieux coup serait porté aux descendants des Anciens. Et ce n'était que le commencement. Après ça, ils pourraient encore aller s'occuper de leur faibles cousins d'Ulthuan et reprendre leurs terres volées depuis si longtemps. Elle perdit son sourire. Il ne fallait pas laisser la pierre découverte trop longtemps. Elle attira à elle l'écrin des mort, y plaça la pierre et le referma. Les pulsations magiques s'arrêtèrent.
.....Avant de sortir, elle contacta mentalement l'elfe connu sous le nom de Feoravë, lui expliquant l'assaut qu'il devrait mener contre les créatures à sang froid pour la gloire de Naggaroth et de son Roi Sorcier. Il ne savait pas que la Matriarche Suprême était la maîtresse du Culte du Plaisir et il n'avait pas besoin de le savoir. En servant les intêrets de Malékith, il servait ceux de Morathi, et c'était tant mieux. Elle rompit le contact mental et sortit de la pièce.
.....Dehors, une ombre s'abattit sur les vaisseaux, une forme massive aux grandes ailes noires descendit. Feoravë pouvait enfin attaquer, il jubila intérieurement d'un air cruel. Ils auraient des esclaves supplémentaires à rapporter à Naggaroth.
.....Le Dynaste émit un hurlement de folie auquel vint s'ajouter le puissant rugissement de son dragon noir, retentissant dans la nuit.
.....Les voiles des vaisseaux elfes noirs chanfèrent alors de cap, tels des ailerons de requins assoiffés de sang, et prirent la direction d'Albion...